- ergastule
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ergastule [ ɛrgastyl ] n. m. ♦ Prison souterraine, cachot, dans l'Antiquité romaine. « Une plainte continue monte du fond des ergastules » (Flaubert).
● ergastule nom masculin (latin ergastulum) À Rome, cachot, prison souterraine ; local destiné au logement des esclaves de certaines grandes exploitations, aux troupes de gladiateurs.⇒ERGASTULE, subst. masc.HIST. ROM. Cachot, prison généralement souterraine, où l'on enfermait les détenus condamnés à des travaux pénibles :• L'esclavage antique! évidemment Spartacus, ce noble de Thrace organisant et entraînant la plèbe de ses compagnons d'ergastule, quelle leçon!BOURGET, Actes suivent, 1926, p. 154.— P. ext. Prison, cellule où les conditions de vie sont particulièrement éprouvantes. Le peu d'air corrompu qui emplissait le couloir pénétrait à grand peine dans ces ergastules infects [les réduits pour forçats punis de cellule] (A. HUMBERT, Mon bagne, 1880, p. 44).Rem. On rencontre ds la docum. a) L'adj. dér. ergastulaire. Qui a trait aux ergastules. Bossuet apparaît enfin qui confisque et cadenasse à jamais pour la gloire de son calife [dans une dépendance ergastulaire du sérail de la monarchie], toutes les forces génitales de l'intellectualité française (BLOY, Désesp., 1886, p. 188). b) Un emploi subst. masc. du même mot au sens de ,,geôlier d'un ergastule`` (ROB.).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1495 (J. DE VIGNAY, Miroir hist. ds DELB. Rec. d'apr. DG) — 1611, COTGR.; à nouv. 1755 (Encyclop. t. 5) Empr. au lat. class. ergastulum, de même sens, adaptation du gr. 
« atelier » de 
« travailler ». Fréq. abs. littér. :14.ergastule [ɛʀgastyl] n. m.ÉTYM. 1495; lat. ergastulum, du grec ergastêrion « atelier », de ergazesthai « travailler », de ergon « travail ».❖♦ Didact. (Antiq. rom.). Prison souterraine, cachot où les Romains enfermaient les esclaves condamnés à des travaux pénibles. || Des ergastules. ⇒ Ergastulaire.1 Une plainte continue monte du fond des ergastules.Flaubert, la Tentation de Saint Antoine, II, p. 30.2 (Le christianisme avait) ouvert les seules issues par lesquelles l'homme étouffé dans l'ergastule romain pouvait encore respirer et apercevoir le jour (…)Taine, les Origines de la France contemporaine, I, t. I, p. 4.
Encyclopédie Universelle. 2012.
